La Chasse à la licorne

INTRODUCTION

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Pendant de longues heures, Howard COMEAU et moi, nous avons échangé nos pensées sur La Chasse de la licorne.

 

Je dois l'écrire tout de suite: l'essentiel de l'interprétation est due à Howard COMEAU. Avant de recevoir le premier message, je ne connaissais pas grand-chose sur La Chasse. J’avais uniquement lu le livre de Margaret Freeman. Ma recherche portait prioritairement sur La Dame à la Licorne de Cluny à Paris.

 

Je me souviens du premier courriel de Howard : il venait de découvrir mon premier site en utilisant le mot magique "Jean Perréal" parce que, après avoir longuement opté pour Jean Fouquet, il a préféré Jean Perréal. Nous nous sommes rencontrés trois fois en Touraine et j’ai passé deux délicieux mois à son domicile dans le nord de Manhattan pour voir La Chasse aux Cloisters (un temple maçonnique ?) Et la merveilleuse ville de New York.

 

  

Il n'y a personne dans le monde qui ait examiné chaque tapisserie de La Chasse à la Licorne, chaque détail, avec autant d'attention que nous deux. Nous avons lu une quantité considérable de livres sur l'histoire, les arts (médiévale, Renaissance et autres), la religion, l'alchimie, la Kabbale, les francs-maçons, la psychologie ...

 

https://www.theparisreview.org/blog/2020/11/18/the-secret-of-the-unicorn-tapestries/


https://www.danielleoteri.com/p/amateurs-the-ones-who-love

  

Howard voulait éviter que nous " parlions trop." Il voulait des pages simples avec seulement quelques phrases, quelques images. Il n’aurait pas parlé de Fulcanelli, de Girard, Jung ... craignant d’effaroucher le lecteur. Je suis plus volubile. Je pense que, contrairement à Howard, nous devons écrire tout ce que nous avons vu ou cru voir, nous devons parler de ce que nous avons lu.

  

Les lecteurs me comprennent bien : si je mentionne l'hermétisme, l'ésotérisme, l'alchimie, la Kabbale, le Tarot ... ce n'est pas parce que j’y crois forcément, mais tous ces « conceptions » ou ces arts, ainsi que le christianisme, faisaient partie de « l’humus idéologique » de l'artiste (Jean Perréal ?) qui a conçu La Chasse à la Licorne et La Dame à la Licorne. C’était peut-être "l’air" qu’il respirait, "l'eau" qu’il buvait, « la terre » où il marchait, le « feu » qui lui a donné ses idées ...

 

Chaque lecteur doit faire un choix entre les pages, les illustrations, les citations, la bibliographie ...

 

La Chasse de la Licorne est certainement l'œuvre d'art la plus énigmatique des années 1500. Elle vous attend dans ce site Web et à New York ...

 

Je vous souhaite une bonne lecture.

Jacky LORETTE

 

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 Une œuvre d'art est lisible que par l'approfondissement successif. Friedrich Nietzsche

 

La Chasse à la licorne des Cloisters de New York, donnée pour avoir été tissée entre 1495 et 1505, est l'une des œuvres d'art la plus énigmatique de l'art occidental.

  

Son interprétation ne se limite pas à exprimer des scènes symboliques ou métaphoriques de La Passion du Christ, ainsi que La Dame à la Licorne du Musée de Cluny à Paris n’est pas que la mise en scène des Cinq Sens.

 

Leur artiste, nous pensons commune (Jean Perréal dit Jehan de Paris), comme beaucoup d'artistes de tous les lieux et de tous les temps, doit cacher son « secret » qu'un examen attentif, sans "a priori", peut trouver et formuler sous forme d'hypothèses raisonnables, non absurdes.

  

Dans La Chasse à la licorne, comme dans La Dame à la Licorne, aucun (je dis bien : aucun) élément (personnage, animal, plante, objet) est en trop, ou interchangeable avec un autre.

 

Dans ces 13 tapisseries de Cluny et des Cloisters, il n'y a aucun élément qui n'a pas sa place précise, son sens, sa symbolique ... Il n'y a pas d'exubérance, mais une économie de moyens dans ces deux œuvres énigmatiques et incomparables pour un effet plus intense.

  

Les "grandes", œuvres d'art, les chefs-d'œuvre, contrairement aux œuvres d'art décoratives, sont créés pour une signification forte, « visible » ou « cachée », c'est-à-dire lisible au premier degré ou dont le sens dissimulé est réservé aux seuls " initiés. "

  

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Nous ne répéterons pas ici les différentes hypothèses sur La Chasse à la licorne (livres, magazines, sites web). Elles doivent être lues parce qu'elles contiennent toutes une analyse très pertinente que nous avons appréciée.

 

Nous croyons que La Chasse à la licorne est une œuvre qui a été créée pour au moins deux raisons principales :

  

Célébrer le millénaire du baptême de Clovis (496-1496 ou 497-1497 ou 498-1498) : premier roi thaumaturge du royaume de France.

Le baptême de Clovis : certainement pas à la date communément admise de Noël  496. La date exacte reste incertaine.

Jelle Koopmans, « À l’ombre de Pharamond : la royauté élective », Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 20 | 2010, 135-143.

https://journals.openedition.org/crmh/12215

  

C’est avec l’huile du baptême de Clovis
que les rois ont été sacrés depuis le 10e siècle.
Les rois auraient eu le pouvoir de guérir les écrouelles
grâce à la puissance de l’huile divine.

 

Utiliser des documents illustrés, éducatifs et mnémotechniques, pour l'éducation des princes et des princesses. Dans son intention que nous pensons encyclopédique, La Chasse à la licorne évoque tous les faits, célestes, légendaires et historiques, connus alors dans le royaume de France et que tout futur roi, toute future reine, doit connaître pour gouverner son pays et même le monde.

  

Peut-être devrions-nous ajouter une troisième raison : être offerte par Anne de France (Dame de Beaujeu et de Bourbon, fille de Louis XI) à sa fille Suzanne pour son 16ème anniversaire et son mariage avec Charles de Montpensier.

 

Les sept tapisseries de La Chasse sont la mise " à plat " esthétique par Jean Perréal des connaissances de son temps : savoir religieux, historique… voire hermétique.

 

Les différentes « histoires » sont presque toujours mentionnées dans leur ordre chronologique et dans l'ordre des tapisseries. Cette remarque souligne le génie de l’artiste qui a conçu cette tenture.

 

  

A l'instar des " encyclopédies " écrites, en latin ou en langue vernaculaire, La Chasse se lit, par celles et ceux qui en connaissent le sens (le/s discours celé/s), selon le sens (l'ordre de lecture) imposé par l'artiste et l'accrochage mural. Ainsi, chaque " entrée " interprétative déroule ses " chapitres " successifs, en déclinant dans leur ordre arithmétique les tapisseries, de la première à l'ultime qui invite à une re-lecture, nouvelle et différente. Après " l'entrée " " Passion du Christ " qui débute par le Nativité de la tapisserie 1 pour s'achever par la Résurrection de la tapisserie 7, peut être entreprise la " lecture " de " l'entrée " " Genèse " ou " Alchimie "… L'ordre alphabétique pourrait pu être aussi un cheminement possible. Des " lectures " croisées, entremêlées, peuvent parfois être tentées quand les codes sont maîtrisés.

 

Ne soyons pas dupes : même ordonnée, notre lecture multipliée de La Chasse ne sera jamais complète, épuisée. Toute comme la " Création ", la " lecture " (et peut-être aussi la création elle-même de la tenture par l'artiste) s'effectue " jour après jour " et le créateur (Dieu Creator, l'artiste créateur, la " lectrice " créatrice, le " lecteur " créateur) voit que cela est bon.

   

Le livre de Frances Yates, The Art of Memory (Pimlico, 1966) nous permet de comprendre le rôle joué par ces références tissées dans la connaissance et la mémorisation des faits historiques.

 

Leur but : apprendre à savoir comment organiser ses souvenirs, et, par conséquent, être capable de penser. Puis, le livre imprimé a apporté à la mémoire un support différent, plus personnel et plus accessible. Suivant les Humanistes comme Erasme, on a préféré classer ses idées dans un ordre déductif et rationnel, plutôt que dans un ordre programmé par l'imagination. L'Art de la mémoire, si longtemps cultivé, a fini par disparaître.

  

Cette analyse de Frances Yates nous semble applicable à La Chasse.

 

Le Cosmos, la Nature prennent la place de la maison pour « déposer » les éléments à stocker. La Passion du Christ, décrite en parallèle de la quête alchimique, "imprimera dans la mémoire (des jeunes princes et princesses) des images archétypales" de l'histoire du monde en général et de la France en particulier. L'artiste, selon la tradition hermétique française, a évité soigneusement la représentation de la « magie » dans ses dessins.

 

  

Antoine Faivre écrit : " L'Art de la mémoire, tel qu'on le pratiquait à la Renaissance, manière de lire le monde pour l'intérioriser et l'écrire ensuite au-dedans de soi, serait ainsi que quelques autres 'vieilles sciences' susceptibles de nous réorienter vers une herméneutique de la Nature, des activités humaines, des textes, grâce à des modes de lecture propres à révéler les métalangages ou structures vivantes de signes et de correspondances. " (p. 43)

 

  

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Le mot " encyclopédie " vient de encyclopædia, latinisation à la Renaissance de l'expression grecque de Plutarque énkyklos paideía, littéralement " le cercle des connaissances " ou même " enchaînement de connaissances " (én = dans, kyklos = cercle, et paideía = éducation).

A Guillaume Budé revient l'adaptation du latin encyclopaedia dans le vocabulaire français ; à François Rabelais, la première occurrence imprimée du mot " encyclopédie " dans la première édition de son Pantagruel, en 1532.

Au chapitre XX, " Comment Thaumaste racompte les vertus et sçavoir de Panurge ", Thaumaste déclare que Panurge lui a " ouvert le vrai puits et abîme d'encyclopédie ". Il évoque par cette expression le savoir complet que possède Panurge et Pantagruel, acquis grâce au programme pédagogique dont Gargantua a défini les principes au chapitre VIII, afin que son fils devienne " ung abisme de science ".

" Adoncques se leva Thaumaste, et, ostant son bonnet de la teste, remercia ledict Panurge doulcement ; puis dist à haulte voix à toute l'assistance :
— Seigneurs, à ceste heure, puis je bien dire le mot envangelicque : Et ecce plus quam Salomon hic. Vous avez icy un thesor incomparable en vostre presence ; c'est Monsieur Pantagruel, duquel la renommée me avoit icy attiré du fin fond de Angleterre pour conférer avecques luy des problemes insolubles, tant de magie, alchymie, de caballe, de egomantie, de astrologie, que de philosophie, lesquelz je avoys en mon esprit.
Mais de present je me courrouce contre la renommée, laquelle me semble estre envieuse contre luy, car elle n'en raporte la miliesme partie de ce que en est par efficace.
Vous avez veu comment son seul disciple me a contenté et m'en a plus dict que n'en demandoys ; d'abundand m'a ouvert et ensemble solu d'aultres doubtes inestimables. En quoy je vous puisse asseurer qu'il m'a ouvert le vrays puys et abisme de encyclopedie, voire en une sorte que je ne pensoys trouver homme qui en sceust les premiers elemens seulement ; c'est quand nous avons disputé par signes, sans dire mot ny demy. Mais à tant je redigerai par escriptce que avons dict et resolu, affin que l'on ne pense que ce ayent esté mocqueries, et le feray imprimer à ce que chascun y apreigne comme je ay faict, d'ont povez juger ce que eust peu dire le maistre, veu que le disciple a faict telle prouesse, car Non est discipulus super magistrum.
En tous cas Dieu soit loué, et bien humblement vous remercie de l'honneur que nous avez faict à cest acte ; Dieu vous le retribue eternellement. "


Les encyclopédies ont leurs ancêtres, de la plus ancienne : Historia naturalis de Pline l'Ancien (23-79 après n.è.) à Wikipédia à laquelle je me réfère souvent, en passant donc par La Chasse à la Licorne. En voici quelques-unes d'avant la Renaissance, surtout du 13è siècle, " siècle encyclopédique " selon Jacques Le Goff :

- Etymologiae d'Isidore, évêque de Séville (v.560-636)
- De natura rerum de Bède le Vénérable, moine anglo-saxon (v.672/673-735)
- De rerum naturis de Raban Maur, moine bénédictin et archevêque de Mayence (v.780-856)
- De proprietatibus rerum du franciscain Barthélemi l'Anglais, du milieu du 13è siècle, traduit en français par Jean Corbechon en 1372 pour Charles V
- Summa universalis (la Somme de l'univers) , Imago mundi (l'Image du monde) et Speculum Ecclesiae (Le Miroir de l'Église) d'Honorius Augustodunensis (1080-v.1150)
- De naturis rerum d'Alexandre Neckam (1157-1217), religieux et philosophe anglais
- Speculum majus de Vincent de Beauvais (v.1190-v.1264), frère dominicain français
- De natura rerum de Thomas de Catimpré (1201-1272), théologien et hagiographe dominicain
- Le Livre du Trésor de Brunetto Latini (v.1220-1294), notaire, philosophe et chancelier de la république florentine
- Images du monde de l'ecclésiastique et poète lorrain Gossium de Metz en 1246
- Livre de Sydrach, Livre de la fontaine de toutes sciences ou Livre de Sydrac le philosophe, contenant mille nonante et quatre demandes et solutions d'icelles. Encyclopédie sous forme de questions et réponses écrite en français et en prose dans le dernier tiers du XIIIe siècle.
- Placides et Timéo, Les secrez aus philosophes ou Des secrets de philosophie, lequel est appellé le naturien ou encore Les secrets naturiens (naturieus?) selon les plus grans philozophes, écrit en français et en prose dans la seconde moitié du XIIIe siècle, avant 1304.

 

" J'appartiens à cette catégorie d'historiens des religions qui, quelle que soit leur " spécialité ", s'évertuent à suivre les progrès effectués dans les domaines voisins et n'hésitent pas à entretenir les étudiants sur les différents problèmes posés par leur discipline.

J'estime, en effet, que toute étude historique implique une certaine familiarité avec l'histoire universelle ; par conséquent, la plus rigoureuse " spécialisation " ne dispense pas le savant de l'obligation de situer ses recherches dans la perspective de l'histoire universelle.

Je partage également la conviction de ceux qui pensent que l'étude de Dante ou de Shakespeare, voire de Dostoïevski ou de Proust, est éclairée par la connaissance de Kâlidâsa, des Nô ou du Singe pèlerin. Il n'est pas question d'un pseudo-encyclopédisme, vain et, en somme, stérile.

Il s'agit simplement de ne pas perdre de vue l'unité profonde et indivisible de l'histoire de l'esprit humain.

La conscience de cette unité de l'histoire spirituelle de l'humanité est une découverte récente, encore insuffisamment assimilée. "

Mircea ELIADE, Histoire des croyances et des idées religieuses, trois tomes, Payot, 1976 - Avant-propos du tome 1, p.10

 

Pour agrandir les détails de La Chasse à la Licorne

 

  1.  aller sur le site :

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chasse_%C3%A0_la_licorne

2- cliquer sur une tapisserie

3- zoomer

 

Vous découvrirez :

- Tapisserie 1 : Le départ de la chasse
- le motif de chardons sur les vêtements des deux hommes au centre
- un papillon, deux libellules
- un oiseau bleu au milieu d'un arbre étrange avec des feuilles en forme de carrés ou de losanges

- Tapisserie 2 : La licorne à la fontaine
- le motif de chardons sur les vêtements de l'homme qui lève l'index
- le 5ème chien caché devant Judas sur la gauche
- l'inscription sur le cor
- le regard du chien qui nous fixe sur la droite
- trois chardonnerets, l'engoulevent (?)
- (Comme Mona Lisa?) la lionne nous regarde

- Tapisserie 3 : La traversée de la rivière

- un oiseau qui vole
- les lettres F - R
- la croix noire sur un drapeau

- Tapisserie 4: La licorne se défend
- un oiseau qui vole
- le Mont Saint Michel
- Ponce Pilate se lave les mains
- l'inscription sur la gaine de l'épée
- la plaie du chien blessé

- Tapisserie 5 : incomplète
- le regard en arrière de la femme

- Tapisserie 6 : La mort de la licorne
- un oiseau qui vole
- la croix noire sur un drapeau
- une croix sur le bâtiment bleu
- les fleurs de lys sur les bâtiments
- les deux personnes derrière la grille d'une fenêtre
- une croix autour du cou d'Anne de France
- un couple de chardonnerets
- le sang qui déborde du cor et tombe sur Louis IX
- l'écureuil à gauche
- le sexe du chien

- Tapisserie 7 : la licorne seule dans l’enclos
- un papillon
- deux libellules
- une grenouille

- la chaîne non fermée

 

 

 

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